Jeremy Lamb

L’analyse de la draft 2012 (Un an et demi après)

Publié le Mis à jour le

C’est désormais une habitude, nous analysons chaque classe de draft en trois temps, après deux mois de compétition, à la fin de la saison et enfin un an et demi après, pour suivre les rookies et voir la façon dont ils se situent par rapport aux attentes placées en eux. Après la cuvée 2013 il y a quelques jours, attaquons nous à celle de 2012.

Cette classe de draft était annoncée comme exceptionnelle. Elle était même comparée aux légendaires cuvées 1984 (Jordan, Olajuwon, Barkley, Stockton), 1996 (Iverson, Ray Allen, Kobe Bryant, Nash, Jermaine  O’Neal) et 2003 (LeBron James, Carmelo Anthony, Wade, Bosh). Un an plus tard, on peut affirmer quelle rentrera bien dans le top 5 des meilleures de l’histoire. Si on ne retrouvera probablement pas autant d’Hall of  famer que dans les trois précédemment nommées, le nombre de futurs joueurs sélectionnés au all star game et draftés en 2012 pourrait être impressionnant.

On recense déjà des candidats naturels comme Anthony Davis, Damian Lillard, Harrison Barnes, Bradley Beal, Jared Sullinger et Andre Drummond. Mais d »autres joueurs ne devraient pas en être loin à terme, comme Dion Waiters, Jeremy Lamb, Michael Kidd-Gilchrist, John Henson et Andrew Nicholson.

Nous dresserons tout d’abord un tableau récapitulatif de tous les joueurs draftés au premier tour, ainsi que les joueurs les plus intéressants sélectionnés au deuxième tour. Dans ce tableau apparaîtra les statistiques principales de la saison en cours, accompagnées d’un bref commentaire. Ensuite arrivera l’analyse des gagnants, des perdants, des joueurs pour lesquels il faut encore patienter avant de se prononcer et des joueurs fidèles aux attentes placées en eux.

Pick Player Equipe Actuelle Minutes Points Rebonds Passes Commentaire
1 Anthony Davis New Orleans Pelicans 34,2 19,3 10,2 1,4 Hall of Famer
2 Michael Kidd-Gilchrist Charlotte Bobcats 26,7 9,1 5,3 0,7 Serait un parfait lieutenant dans une équipe visant le titre mais pas à Charlotte
3 Bradley Beal Washington Wizards 38,1 19,6 4,3 3 Futur all star, son association avec John Wall promet énormément
4 Dion Waiters Cleveland Cavaliers 29 15,1 3,3 2,5 Va devenir l’un des meilleur, si ce n’est le meilleur 6ème homme en NBA
5 Thomas Robinson Portland Trail Blazers 11,1 5,2 3,6 0,4 Drafté par Sacramento, passé par Houston, pour le moment une vraie déception
6 Damian Lillard Portland Trail Blazers 36,2 21,3 3,7 5,8 Justifie complètement sn titre de rookie de l’année. Futur très grand
7 Harrison Barnes Golden State Warriors 32,1 12,2 4 1,7 Peut devenir un joueur majeur en NBA mais pas aux Warriors
8 Terrence Ross Toronto Raptors 21,8 8,4 2,8 0,7 Barré par Rudy Gay, il a l’air de s’épanouir depuis le trade de ce dernier
9 Andre Drummond Detroit Pistons 33 13,2 12,5 0,3 Enorme potentiel et excellente mentalité. Sera dans le top 3 des pivots
10 Austin Rivers New Orleans Pelicans 12 4,1 1,1 1 Toujours pas prêt pour la NBA, complètement barré à la Nouvelle-Orleans
11 Meyers Leonard Portland Trail Blazers 8,3 2,3 2,9 0,3 Un projet à long terme avec du potentiel mais encore très jeune
12 Jeremy Lamb Oklahoma City Thunder 20,8 9,5 2,4 1,3 Avec du temps de jeu il montre son énorme talent
13 Kendall Marshall Los Angeles Lakers 5 1,5 0,5 0 Enorme déception à Phoenix, tente de se relancer chez les Lakers
14 John Henson Milwaukee Bucks 28,9 12,6 8 1,8 Joueur très sous-côté mais très talentueux.
15 Moe Harkless Orlando Magic 21,6 6,5 3,1 0,7 Déjà intéressant mais là aussi un projet à long terme
16 Royce White / Ne pourra jamais jouer en NBA
17 Tyler Zeller Cleveland Cavaliers 8,9 3,1 2,4 0,3 Solide, tel qu’on l’attendait. Va rejouer d’avantage sans Bynum devant lui.
18 Terrence Jones Houston Rockets 25,5 10,3 6,5 1,2 Explose cette année
19 Andrew Nicholson Orlando Magic 20,4 9 5 0,3 Gros potentiel, dôté d’excellentes mains et d’un bon shoot
20 Evan Fournier Denver Nuggets 11,9 3,9 1,3 0,7 A besoin de temps de jeu pour montrer l’étendue de son talent
21 Jared Sullinger Boston Celtics 26,9 13,9 6,9 1,7 Si son dos le laisse tranquille c’est un futur all star
22 Fab Melo / Disparu de la circulation
23 John Jenkins Atlanta Hawks 12,2 3,1 1,7 0,8 Bon shooteur mais ne joue jamais
24 Jared Cunningham Atlanta Hawks 2,7 0 0,3 0,3 Bon potentiel offensif mais ne joue jamais non plus
25 Tony Wroten Philadelphia Sixers 26,1 13,8 3,7 3,6 Peu utilisé à Memphis il explose à Philadelphia cette saison
26 Miles Plumlee Phoenix Suns 27,9 9,7 9,1 0,5 Ne jouait jamais à Indiana, cartonne à Phoenix
27 Arnett Moultrie Philadelphia Sixers Blessé depuis le début de la saison
28 Perry Jones Oklahoma City Thunder 9,3 3,4 1,7 0,3 Joueur majeur en NCAA il a du mal à s’imposer en NBA
29 Marquis Teague Chicago Bulls 12,7 2,4 1 1,5 Est arrivé trop tôt en NBA,il n’est toujours pas prêt
30 Festus Ezeli Golden State Warriors Aucune surprise, joueur solide, bon back-up. Blessé depuis le debut de saison
31 Jeffery Taylor Charlotte Bobcats 24,2 8 2,3 0,8 S’est blessé jusqu’à la fin de la saison mais joueur très intéressant
33 Bernard James Dallas Mavericks 7,1 1,8 2,3 0,1 Tel qu’on l’attendait, a sa place en NBA en tant que 5ème intérieur
34 Jae Crowder Dallas Mavericks 17,8 5,8 2,7 0,9 Bon joker en sortie de banc, bon choix de Dallas
35 Draymond Green Golden State Warriors 19,7 5 4,2 1,5 Le meilleur joueur de ce second tour pour le moment
36 Orlando Johnson Indiana Pacers 12,2 3,2 1,8 0,6 Efficace dans un rôle de défenseur-shooteur
37 Quincy Acy Sacramento Kings 12,1 3,6 2,7 0,4 Drafté par Toronto, joueur de devoir nécessaire en NBA
38 Quincy Miller Denver Nuggets 5,3 3,7 1,2 0 Ne joue quasiment pas malgré son grand talent
39 Khris Middleton Milwaukee Bucks 29,2 12,1 4,3 1,7 Ne jouait pas à Detroit, mais intéressant à Milwaukee
40 Will Barton Portland Trail Blazers 5,1 1,5 0,9 1 Gros talent offensif mais complètement barré à Portland
41 Tyshawn Taylor Brooklyn Nets 13,3 4,5 0,8 1,8 Peut devenir un 3ème meneur correct
42 Doron Lamb Orlando Magic 7,7 1,3 0,3 0,6 Shooteur qui ne joue que très peu
43 Mike Scott Atlanta Hawks 13,4 6,8 2,9 0,7 Se révèle cette année, bon rebondeur avec un shoot très correct pour son poste
46 Darius Miller New Orleans Pelicans 10,3 2,2 1,3 0,7 Blessé en début de saison, fidèle aux attentes la saison passée
49 Kyle O’Quinn Orlando Magic 10,1 3,1 3,2 0,6 Role-player, a un avenir en NBA en tant que 5ème intérieur
52 Ognjen Kuzmic Golden State Warriors 4,1 0,5 0,5 0 Est arrivé cette saison mais ne joue jamais
54 Tornike Shengelia Brooklyn Nets 9 1,6 1,1 0,7 A voulu venir trop vite, intéressant les rares fois où il joue
58 Robbie Hummel Minnesota Timberwolves 11,7 3,3 2,9 0,4 Après un an en Espagne, il apparait comme un très bon shooteur et rebondeur
60 Robert Sacre Los Angeles Lakers 12,8 3,9 2,8 0,8 Coéquipier exemplaire mais limité

Les gagnants

NEW ORLEANS PELICANS – ANTHONY DAVIS

Après une saison rookie intéressante mais pas transcendante, le longiligne intérieur signe une campagne sophomore déjà exceptionnelle. En augmentant drastiquement ses statistiques (+6 points, +2 rebonds , +1,5 contre) Davis rentre directement dans le top 5 des meilleurs ailiers forts de la ligue à l’heure actuelle. Il est le cinquième joueur au classement de l’évaluation avec une moyenne de 25,9 par match et est tout proche de rejoindre Kevin Love, LaMarcus Aldridge, DeMarcus Cousins et Blake Griffin dans le club des intérieurs à 20 points et 10 rebonds. Il a aussi réussi à prendre du muscle ce qui était nécessaire pour lui, sans perdre ses qualités athlétiques qui font qu’il score 21% de ses points en contre-attaque par exemple. Le potentiel du Pelican semble sans limite tant sa marge de progression est encore immense des deux cotés du terrain, et il finira très certainement au Hall of Fame à la fin de sa carrière.

PORTLAND TRAIL BLAZERS – DAMIAN LILLARD

Le Rookie de l’année 2013 a encore élevé son niveau de jeu cette saison. Attendu comme un bon meneur après ses 4ans passés à Weber State, il est tout simplement en train de devenir l’un des meilleur de toute la ligue ! Au sein de Blazers qui cartonnent en ce début de saison, Lillard continuent de scorer à foison, il est d’ailleurs le 13ème meilleur marqueur de la ligue, et le meilleur sophomore dans ce domaine, le tout avec un très joli 43,6% derrière l’arc. Il progresse aussi dans la gestion du jeu, il perd une balle par match en moins que durant la saison précédente mais surtout, son équipe marque 112,5 points en 100 possession lorsqu’il est sur le parquet contre 105 en 2012-2013. Le meneur de Portland s’affirme également comme le joueur le plus clutch de la ligue, cette saison, lorsque l’écart est inférieur ou égal à 5 points, il a joué 49 minutes et a marqué 55 points avec un exceptionnel 50% aux shoots. Comme Davis, il est déjà un candidat légitime au all-star game 2014, et devrait lui aussi multiplier les apparitions au match des étoiles tout au long de sa carrière.

WASHINGTON WIZARDS – BRADLEY BEAL

En sélectionnant le joueur de l’université de Florida, les Wizards voulaient créer l’un des meilleur duo d’arrières de la ligue en l’associant à John Wall. Le choix est d’ores et déjà payant, avec 38,5 points par match le duo est le deuxième backcourt le plus productif derrière les Splash Brothers de Golden State, Stephen Curry-Klay Thompson (41,4 points par match). Lorsque les deux meilleurs joueurs de l’équipe de la capitale sont associés en même temps sur le parquet, le différentiel en leur faveur est de 4,4 points. Si Beal a été freiné par quelques blessures, il affiche tout de même un très joli 45,9% à 3 points cette saison, surtout il n’a pas le bras qui tremble dans le money time, lorsque l’écart est inférieur à 5 points à 3 min de la fin du match, il tourne à 40% derrière l’arc en carrière. Il doit encore faire évoluer son jeu pour peser sur un match autrement que par le scoring, mais il sera bientôt All-Star.

DETROIT PISTONS – ANDRE DRUMMOND

Au mois de Juin 2012, les mocks draft à propos d’Andre Drummond étaient rarement aussi variées, le situant entre le 2ème et le 11ème choix. Finalement, il sera encore disponible, au plus grand bonheur des Pistons, lorsque Detroit devait choisir un joueur avec le 9ème pick. Considéré comme immature et limité techniquement mais avec un énorme potentiel, il fait taire pour le moment toutes les critiques. Son état d’esprit est irréprochable,  il a réalisé 23 doubles-doubles en 33 match cette saison et il est le 4ème meilleur rebondeur du championnat. Sa marge de progression est encore immense, notamment en défense où il prend 3,3 fautes par match et contre seulement 1.6 tirs à chaque rencontre. De l’autre côté du parquet, son pourcentage aux lancers franc est immonde : 36%, et 190 de ses 192 shoots marqués cette saison ont été tirés en étant à moins de 3 mètres du panier. Il rentrera prochainement dans le top 5 de la ligue à son poste, puis dans le top 3 à plus long terme.

GOLDEN STATE WARRIORS – HARRISON BARNES

Les Warriors avaient besoin d’un ailier, ils ont eu la chance de voir Harrison Barnes glissé jusqu’à eux en 7ème position. Entouré de Stephen Curry, Klay Thompson et David Lee, il peut tranquillement s’acclimaté à la NBA sans avoir de pression sur les épaules. Très intéressant en playoffs contre Denver puis contre San Antonio, l’ancien Tar Heel de North Carolina se retrouve sur le banc cette saison à cause de l’arrivée d’Andre Iguodala. Cependant il a le talent et le potentiel nécessaire pour devenir un franchise player, mais ce ne sera pas chez les Warriors où il est barré. Ses statistiques parlent pour lui, dans les 15 matchs où il fut titulaire cette année, il marque en moyenne 14,3 points et prend 4,7 rebonds. En attendant Mark Jackson se réjouit de l’avoir dans ses rangs.

BOSTON CELTICS – JARED SULLINGER

Gêné par des problèmes de dos à Ohio State, il n’a été sélectionné qu’en 21ème position en 2012, alors qu’il était annoncé dans le top 3 en 2011. Il a commencé sa saison rookie sur de bonnes bases en tournant à 6 points et 6 rebonds en 19 minutes derrière Kevin Garnett. Mais après 45 matchs il doit se faire opérer du dos pour essayer de se débarasser de ce mal chronique. Cette année, il semble en parfaite santé et s’affirme comme un titulaire en puissance. Lors des 20 matchs qu’il a commencé, il marque en moyenne 14,3 points et prend 7,9 rebonds, le tout en jouant au poste de pivot, qui n’est pas le sien puisqu’il est un poste 4 de formation. Il est une des pièces majeures de Boston et devrait être All-Star à l’avenir s’il reste en bonne santé.

CLEVELAND CAVALIERS – DION WAITERS

Cleveland n’était pas loin de se retrouver avec les perdants de cette draft, mais les récentes performances de l’arrière en tant que 6ème homme montrent qu’il peut devenir dans un futur proche le meilleur remplaçant de la ligue, dans une équipe performante. Lui qui remplissait déjà ce rôle à Syracuse doit encore progresser dans sa sélection aux shoots, seulement 41% de tirs réussis cette saison, et aux lancers francs (69,7%). Il est d’ailleurs plutôt drôle de voir qu’un trade Waiters-Barnes serait gagnant-gagnant aujourd’hui, sachant que les prévisions pré-draft envoyaient Barnes dans l’Ohio et Waiters en Californie.

OKLAHOMA CITY THUNDER – JEREMY LAMB

Le Thunder a eu le nez creux, encore une fois concernant un jeune joueur, en le récupérant dans le trade de James Harden. Lamb, dont les performances cette saison sont de plus en plus bonnes, commence à tordre le cou aux personnes qui annonçait qu’Oklahoma City était le grand perdant de l’échange. S’il est resté une année en D-League, il a enfin du temps de jeu, et en aura d’autant plus sachant que Russell Westbrook est blessé. Il a tout dans cette franchise pour progresser, se rapprocher petit à petit du niveau all-star.

MILWAUKEE BUCKS – JOHN HENSON

Après s’être montré très rentable pour sa saison rookie, 6 points et 4,7 rebonds en 13 minutes, Henson s’affirme comme le meilleur joueur de Milwaukee cette saison, John Hensonavec Giannis Antetokounmpo. Sous utilisé en début d’année, il a débuté les 14 derniers matchs et cartonne avec 14,5 points et 9,9 rebonds. Malgré ses bonnes mains, son shoot à mi-distance n’est pas fiable et donc sa future association avec Larry Sanders pose question. Si son niveau défensif est déjà très bon, il se rapprochera du all-star game s’il progresse offensivement.

ORLANDO MAGIC – ANDREW NICHOLSON

L’intérieur canadien est l’opposé de John Henson, il est très doué offensivement tant à mi-distance que près du cercle grâce à un excellent touché, mais il est encore très perfectible défensivement. Son coach Jacque Vaughn préfère le couver en lui donnant un temps de jeu limité, 16 minutes l’an passé, 20 cette année, cependant il sait se montrer très rentable avec 7,9 points de moyenne pour sa saison rookie puis 9 pour sa saison sophomore. Dès qu’il joue plus de 20 minutes il marque 12,3 points en moyenne et prend 7,9 rebonds.

HOUSTON ROCKETS – TERRENCE JONES

Après une première saison compliquée où il alternait entre le garbage time et la D-League, il est le grand bénéficiaire de la saga Omer Asik. Il explose complètement depuis début Novembre, et il est la principale raison pour laquelle Houston ne se sent finalement pas si pressé pour trouver un ailier fort de gros calibre. Athlétique et pouvant s’écarter du cercle il pourrait finalement être le complément idéal de Dwight Howard s’il devient un peu plus adroit de loin.

AUTRES GAGNANTS

Orlando Magic – Moe Harkless

Philadelphia Sixers – Tony Wroten

Phoenix Suns – Miles Plumlee

Golden State Warriors – Draymond Green

Oklahoma City Thunder – Perry Jones

Charlotte Bobcats – Jeffery Taylor

Dallas Mavericks – Jae Crowder

Milwaukee Bucks – Khris Middleton

Atlanta Hawks – Mike Scott

LES PERDANTS

CHARLOTTE BOBCATS – MICHAEL KIDD-GILCHRIST

Sans remettre en cause le talent de l’ancien coéquipier d’Anthony Davis à Kentucky, force est de constater que le choix fait par Charlotte n’est pas le bon. Kidd-Gilchrist est un joueur excellent défensivement mais il n’a pas l’étoffe d’un franchise player, et il est encore frustre offensivement. Son shoot n’est pas fiable, et la plupart de ses points son marqués en pénétration ou en contre-attaque. Cependant, Charlotte avait surtout besoin de punch offensif, et lorsqu’on voit que Bradley Beal ou Harrison Barnes étaient encore disponibles on se dit que Charlotte aurait du choisir un de ces deux joueurs par exemple. Pour sa part Kidd-Gilchrist qui est annoncé comme disponible en cas d’offre de trade intéressante, peut devenir un excellent lieutenant dans une équipe de playoffs. Si en plus il améliore son shoot il pourrait se rapprocher d’une sélection au all-star game.

SACRAMENTO KINGS – HOUSTON ROCKETS – THOMAS ROBINSON

Drafté par les Kings, Thomas Robinson, annoncé comme une futur star de la ligue, n’a jamais réussi à s’imposer alors qu’il avait les caractéristiques pour devenir le complément idéal de DeMarcus Cousins dans la raquette californienne. Les Kings, déçus, l’envoient à Houston en Février pour récupérer Patrick Patterson. Dans le Texas, Robinson, malgré des débuts encourageant n’arrive pas non plus à devenir un titulaire en puissance. En Juin, afin de libérer de l’espace salariale pour Dwight Howard, les Rockets l’envoient à Portland. Là-bas il devient le back-up de LaMarcus Aldridge et assure une production régulière dans l’excellent début de saison de la franchise, cependant son manque d’intensité est souvent pointé du doigt. Pour en revenir au choix de Sacramento, rappelons que Harrison Barnes était encore disponible et que les Kings ont toujours eu des problèmes au poste d’ailier.

NEW ORLEANS PELICANS – AUSTIN RIVERS

Le fils de Doc avait déclaré en 2012 « Je veux détruire LeBron sur un terrain ». Il en est encore très loin. Après une seule année passée à Duke, il décida de se présenter à la draft. Il confirme encore les doutes à son sujet qui disaient que Rivers n’est pas prêt pour la NBA. Un an et demi après son arrivée dans la ligue, il n’a toujours pas trouvé son poste de prédilection. Le recrutement des Pelicans a, en plus, bouché l’horizon pour lui. Le poste 2 est blindé avec Eric Gordon et Tyreke Evans, tandis que le All-Star Jrue Holiday est arrivé en provenance de Philadelphia pour prendre la mène et le coach Monty Williams a fait de Brian Roberts sa doublure officielle.

PHOENIX SUNS – KENDALL MARSHALL

Annoncé comme le meilleur meneur passeur depuis 2ans, Marshall n’a jamais réussi à s’imposer à Phoenix. Il devait être le successeur de Steve Nash, mais Phoenix déçu par son rendement a finalement cherché à l’échanger toute la saison passée. Cet été, avec l’arrivée de Jeff Hornacek on aurait pu espérer un second départ pour lui, mais le nouveau coach, lui reprochant son manque de qualité physique, et son incapacité à rentrer dans le style de jeu up-tempo des Suns confirme que le meneur est sur le départ. En Octobre il est échangé à Washington puis est tout de suite coupé par les Wizards. Il a signé il y a deux semaines chez les Lakers où il a tout pour enfin s’affirmer comme un vrai joueur NBA.

HOUSTON ROCKETS – ROYCE WHITE

Houston l’a sélectionné malgré son anxiété chronique l’empêchant de prendre l’avion. Ce problème est incompatible avec la vie d’un joueur NBA passant son temps en avion pour se rendre d’une ville à une autre. Malgré son talent indéniable, il n’a jamais pu jouer un match professionnel et ne le pourra sûrement pas aux Etats-Unis.

BOSTON CELTICS – FAB MELO

L’ancien pivot de Syracuse était annoncé comme un pivot défensif. Il n’a jamais convaincu Doc Rivers, qui l’a envoyé en D-League toute la saison. Les Celtics ont préféré lâcher l’affaire cet été en l’envoyant à Memphis, là-bas il fut coupé dans la foulée. Dallas l’a ensuite invité pour son training camp mais il n’a pas été conservé.

CHICAGO BULLS – MARQUIS TEAGUE

Il est arrivé beaucoup trop tôt en NBA, et n’est toujours pas prêt pour jouer à ce niveau. Après une seule année, moyenne, en NCAA il a décidé de faire le grand saut pour rejoindre son frère dans la grande ligue. Cependant Tom Thibodeau ne lui fait absolument pas confiance et il a récemment été envoyé en D-League, où il n’est pas plus performant.

CEUX POUR QUI IL FAUT ENCORE ATTENDRE

TORONTO RAPTORS – TERRENCE ROSS

Après un début de saison rookie intéressant, il a vite vu son influence sur le jeu des Raptors diminuer après le trade de Rudy Gay. Cette saison il a connu le même jusqu’ Terrence Ross… au trade de Rudy Gay encore une fois. De 6,4 points par match en Novembre, il passe à 11,6 en Décembre après le départ de l’ailier pour Sacramento. Scoreur dans l’âme, il est aussi à l’aise en pénétration où ses qualités athlétiques font la différence, qu’à 3 points où il affiche un excellent 43,6% derrière l’arc depuis un mois. Maintenant qu’il a une place de titulaire et des reponsabilités nous pourrons vraiment le juger. Attention tout de même, Toronto a pris un risque en le sélectionnant aussi haut, sachant que Jeremy Lamb était encore disponible.

PORTLAND TRAIL BLAZERS – MEYERS LEONARD

Le pivot sélectionné en 11ème position est un projet à long terme. Ses statistiques étaient intéressantes la saison dernière avec 5,5 points et 3,7 rebonds en 13 minutes. Cette saison avec l’arrivée de Robin Lopez, il joue beaucoup moins, Joel Freeland lui est même passé dans la hiérarchie des pivots. Cependant nous ne pourrons juger son réel niveau que dans 1 ou 2 ans, Portland se montrant très patient avec lui, connaissant son potentiel.

DENVER NUGGETS – EVAN FOURNIER

Evan FournierNotre frenchy, malgré son énorme talent offensif, a encore du mal à devenir un joueur essentiel du roster très fourni des Nuggets. Il avait la confiance de George Karl et Masai Ujiri, et à réussi une superbe fin de saison et un excellent début de playoffs. Cependant l’arrivée de Brian Shaw a tout remis en cause. Le nouveau coach apprécie l’éthique de travail et l’intelligence de jeu de Fournier mais ne lui accorde que peu de temps de jeu, seulement 11 minutes par match. S’il a clairement le niveau pour s’imposer outre-manche, son salut passera peut-être par un transfert.

LES AUTRES POUR LESQUELS IL FAUT ENCORE ATTENDRE

Atlanta Hawks – John Jenkins & Jared Cunningham

Philadelphia Sixers – Arnett Moultrie

Denver Nuggets – Quincy Miller

Portland Trail Blazers – Will Barton

Golden State Warriors – Ognjen Kuzmic

Brooklyn Nets – Tornike Shengelia

CEUX QUI SONT FIDÈLES AUX ATTENTES

Cleveland Cavaliers – Tyler Zeller

Golden State Warriors – Festus Ezeli

Dallas Mavericks – Bernard James

Indiana Pacers – Orlando Johnson

Sacramento Kings – Quincy Acy

Orlando Magic – Kyle O’Quinn & Doron Lamb

Brooklyn Nets – Tyshawn Taylor

New Orleans Pelicans – Darius Miller

Los Angeles Lakers – Robert Sacre

Minnesota Timberwolves – Robbie Hummel

Trade OKC-Houston : Qui est le vrai gagnant ?

Publié le Mis à jour le

James Harden

27 Octobre 2012, coup de tonnerre en NBA, James Harden est envoyé à Houston. Daryl Morey le GM des Rockets est encensé, Sam Presti celui du Thunder est vivement critiqué. Mais 1 an plus tard, qui est le vrai gagnant de ce trade ?

LE CONTEXTE PRE-TRADE

HOUSTON :

Après deux saisons de suite à finir à la 9ème place de la conférence ouest malgré des bilans honorables : 34-32 en 2011-2012 saison du Lockout et 43-39 en 2010-2011, la direction des Rockets décide qu’il faut tout changer en Juin 2012 juste avant la draft. L’équipe n’est pas assez bonne pour accrocher une place en playoffs et gagner un tour, mais elle n’est pas assez mauvaise pour récupérer un très bon choix de draft. Malgré un roster très intéressant Daryl Morey fait deux choix très forts, le premier est d’essayer de récupérer un maximum de choix du premier tour de la draft 2012 annoncée comme excellente, le deuxième est de chambouler complètement son effectif en essayant d’échanger tous ses joueurs contre des joueurs plus jeunes, des choix de drafts dans les années à venir ou des joueurs moins forts. Mais observons déjà l’effectif à la fin de la saison 2011-2012 :

Poste Titulaire Back-ups
Meneur Kyle Lowry Goran Dragic Earl Boykins
Arrière Kevin Martin Courtney Lee
Ailier Chandler Parsons Chase Budinger Marcus Morris
Ailier Fort Luis Scola Patrick Patterson
Pivot Marcus Camby Samuel Dalembert Greg Smith

Morey a en tête un plan A et un plan B, le premier est de monter un échange pour une superstar,  chose que ne possède plus Houston depuis la retraite de Yao Ming un an plus tôt, pour cela il veut accumuler les choix de draft 2012 afin de proposer un package alléchant pour les autres équipes à base de rookies très prometteur et de vétérans confirmés. Le deuxième est de faire du tanking pour la saison 2012-2013 en récupérant là encore beaucoup de rookie et en enlevant les vétérans autour afin de leur donner le maximum de temps de jeu tout en s’assurant qu’ils ne gagnent pas trop de matchs pour récupérer un très haut choix de draft 2013.

Ainsi à partir du mois de Juin Houston va enchainer une série de trades :

Daryl Morey
Daryl Morey

Avec Minnesota : Chase Budinger contre le 18eme choix de draft 2012

Avec Milwaukee : Sam Dalembert contre le 14eme choix de draft 2012 + Jon Brockman, Jon Leuer et Shaun Livingston

Avec Toronto : Kyle Lowry contre le choix au 1er tour de la draft 2013 des Raptors

Avec New York : Marcus Camby contre Toney Douglas et Josh Harrelson

Avec Boston : Courtney Lee contre JaJuan Johnson et E’Twaunn Moore

En plus des trades Houston signe Jeremy Lin et Omer Asik deux jeunes joueurs avec de bons potentiels mais beaucoup trop surpayés aux yeux de tous (25 millions sur 3 ans chacun) mais amnestie Luis Scola, leur meilleur marqueur de la saison dernière. Et à la draft les Rockets choisissent Jeremy Lamb avec le 12eme choix, Royce White avec le 16eme et Terrence Jones avec le 18eme. Lamb est un arrière scoreur champion universitaire avec Connecticut qui a brillé au championnat du monde U19 avec les Etats-Unis et qui est considéré comme un futur très bon joueur, Royce White dont les problèmes d’anxiété sont connus au moment de la draft apparaît comme l’un des joueurs les plus complet, un ailier fort avec la vision d’un meneur de jeu et les Rockets décident de la choisir malgré sa peur de prendre l’avion et enfin Terrence Jones qui sort de Kentucky, l’ancien compagnon dans la raquette d’Anthony Davis est un ailier fort avec un bon potentiel, capable de shooter de loin, de courir et de jouer poste 3 par séquence.

Le 26 Octobre 2012, quelques jours avant le début de la saison l’effectif est le suivant, Daryl Morey tente désespérément de trouver un trade pour obtenir une superstar sans réussite et Houston se dirige vers la lottery de la draft 2013

Poste Titulaire Back-ups
Meneur Jeremy Lin Toney Douglas Scott Machado
Arrière Kevin Martin Jeremy Lamb
Ailier Chandler Parsons Carlos Delfino
Ailier Fort Patrick Patterson Terrence Jones Royce White
Pivot Omer Asik Greg Smith Donatas Motiejunas

OKLAHOMA CITY :

Le Thunder est l’équipe qui monte en NBA porté par son trio magique Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden élu 6ème homme de la saison 2011-2012. Après une élimination au premier tour des playoffs 2010 contre les Lakers, puis en finale de conférence contre Dallas la saison suivante, Oklahoma City atteint les finals mais perd en 5 match contre Miami. L’avenir leur appartient mais la franchise évolue dans un petit marché, la ville d’Oklahoma City n’est ni New York, ni Los Angeles, ni Miami est donc l’équipe ne peut financièrement pas se permettre de dépasser la luxury tax afin de pas payer d’amende à la NBA. Kevin Durant et Russell Westbrook ont signé leurs nouveau contrat avec respectivement 17 et 13 millions chacun pour la saison 2012-2013, et Kendrick Perkins va coûter 8 millions de dollars. Serge Ibaka devient à cette intersaison agent libre restrictif et pour ne pas qu’il parte le club lui propose un contrat avec un salaire annuel de 12.5 millions de dollars. Il ne reste donc plus beaucoup de marge de manoeuvre et ce sera au tour de James Harden d’être dans cette situation l’été suivant, pour prendre les devants OKC a jusqu’au 31 Octobre pour essayer de le prolonger. Le club essaye de convaincre Harden de prendre un salaire inférieur à sa vraie valeur marchande, entre 8 et 10 millions au lieu de 12 ou 13 en essayant de le convaincre qu’ensemble ils peuvent gagner le titre et en misant sur ses potes Durant et Westbrook d’arriver à le retenir.

Harden refuse désirant un salaire récompensant sa juste valeur et surtout il veut une place de titulaire qu’il ne peut avoir dans l’Oklahoma. Sam Presti décide le 27 Octobre de prendre les devants, il est dans une impasse et décide de trader Harden de peur de le perdre l’été suivant sans aucune contrepartie.

LE TRADE

Houston Rockets Media DayMartin et LambTRADE RECAP

Houston reçoit James Harden, Cole Aldrich, Daequan Cook et Lazar Hayward

Oklahoma City reçoit Kevin Martin, Jeremy Lamb, le premier tour de draft 2013 de Toronto et le premier tour de draft 2014 de Dallas (Top 20 protected) et le deuxième tour de draft 2014 de Charlotte

LE BILAN

HOUSTON :

Avec l’arrivée de James Harden les Rockets prennent un départ inespéré dans cette saison 2012-2013, le barbu le plus célèbre de la NBA porte l’équipe sur ses épaules et pour ses deux premiers matchs sous ses nouvelles couleurs il signe 37 points et 12 passes décisives à Detroit puis 45 points à Atlanta. Enfin libéré par une place de titulaire et sans Durant et Westbrook à ses côtés il récupère les responsabilités qu’il a toujours voulu, il devient un franchise player et l’assume de fort belle manière. Avec lui les Rockets ressemblent étrangement au Thunder avec une équipe jeune où l’ambiance est très collégiale. Les joueurs adhèrent au plan de jeu de Kevin McHale très porté sur l’attaque et Houston devient au fil de l’année une des équipes les plus plaisantes à regarder jouer. Les principaux lieutenant tiennent leurs rôles, Omer Asik tourne en double-double avec 10,1 points et 11,7 rebonds par match, Jeremy Lin sans être transcendant comme à ses heures New-Yorkaise se révèle être un meneur fiable avec ses 13,4 points et 6,1 passes par matchs et surtout Chandler Parsons est l’une des révélations de la saison, l’ancien Choletais du temps du lockout tourne à 15,5 points 5,3 rebonds et 3,5 passes par match. Enfin la signature de Patrick Beverley en cours de saison s’avère être un excellent choix, le meneur en provenance d’Europe apporte de la dureté défensive et améliore l’organisation du jeu. Ces Rockets ont la deuxième meilleure attaque de la NBA avec 106 points par matchs et ils atteignent un bilan de 45 victoires pour 37 défaites. Grâce à ça ils se classent 8ème de la très relevée conférence ouest, très loin des trois dernières places qui leur était promises par les spécialistes en début de saison. L’équipe surprise de la saison n’était pas loin de devenir l’équipe surprise des playoffs, ils s’inclinent au premier tour face à … Oklahoma City. Dans cette série le Thunder gagne les trois premiers matchs mais perd Russell Westbrook sur une grosse blessure au genou, à un match de l’élimination Houston gagne le game 4 à domicile puis le game 5 dans l’Oklahoma ! Malheureusement le Thunder, à l’expérience, vient arracher le game 6 au Texas. Fin de saison pour Houston.

Nous en arrivons à l’été dernier, Dwight Howard est free agent, il a le choix entre prolonger à Los Angeles malgré sa mauvaise entente avec Kobe Bryant, Dallas, Golden State et Houston. La perspective de jouer avec James Harden l’enchante, et surtout Howard à envie d’évoluer dans une bonne ambiance au contraire de ce qu’il a pu vivre aux Lakers, enfin dernier élément déterminant, à Houston il pourra travailler tous les jours avec Hakeem Olajuwon et Kevin McHale deux anciens intérieurs dans le top 5 voir top 3 des meilleurs joueurs dos au panier. Il choisit alors de signer chez les Rockets. Houston rentre dans une nouvelle ère, en un an seulement la franchise passe d’une place promise à la lotterie à un candidat au titre avec deux superstars. Le GM Daryl Morey passe du statut de GM fou en Juillet 2012 à celui de GM de génie en Juillet 2013. Le roster associe le meilleur arrière et le meilleur pivot de NBA selon les 30 GM e NBA et selon ESPN dans son classement des 500 meilleurs joueurs NBA, Harden se classe 4ème et Howard 7ème, les deux joueurs sont très bien entouré par Chandler Parsons qui est en train de gagner sa place dans le top 10 des meilleurs ailiers de NBA, par Terrence Jones qui confirme son potentiel, par un trio très complémentaire à la mène avec Jérémy Lin, Patrick Beverley et Aaron Brooks et enfin quelques shooteurs très précieux Omri Casspi et Francisco Garcia qui servent à écarter le jeu afin de permettre les pénétrations de Harden ou le jeu au poste de Howard. Après un début de saison poussif l’équipe est maintenant 5ème à l’ouest avec un bilan de 16 victoires et 9 défaites, la direction cherche un trade pour améliorer l’équipe en échangeant Omer Asik. Depuis l’arrivée de James Harden rejoint ensuite par Dwight Howard les Rockets ne boxe plus dans la même catégorie et sont maintenant des candidats déclarés à la finale de conférence où ils pourraient retrouver une vieille connaissance appelée « le Thunder d’Oklahoma City ».

OKLAHOMA CITY :

A l’inverse de Houston, la saison 2012-2013 du Thunder s’est avéré très compliquée sur le plan psychologique. L’équipe n’a cessé de se faire critiqué pour le départ de son remplaçant de luxe et ce tout au long de l’année avec les performances héroïques de James Harden à Houston. Pour le remplacer poste pour poste le coach Scott Brooks a décidé de miser sur Kevin Martin un arrière confirmé, scoreur comme Harden mais dans un registre différent. Quand Harden était dans la pénétration et la création du jeu Martin est dans le catch and shoot et le jeu à mi-distance. L’alchimie n’est plus la même dans le groupe Kevin Durant déclare « avoir perdu un frère » et tout le club semble avoir la gueule de bois post-trade tout au long de la saison. Le thunder rencontre également quelques problèmes d’équilibre dans son jeu, Harden était le leader de la second unit et même si c’était un scoreur, il s’occupait de la création du jeu quand Westbrook était sur le banc, sans Harden l’équipe a du mal à trouver ses repères, Kevin Martin ne peut évidemment par tenir le même rôle, il score 14 points par match mais ne distribue que 1,4 passe décisive par match quand Harden en ditribuait près de 4. De ce fait Kevin Durant a du améliorer son côté playmaker et il est passé de 2,9 passes de moyenne en carrière à 4,3 la saison dernière. Malgré tout, avec l’immense talent de ses deux leaders Oklahoma City arrive à se hisser à la première place de la conférence ouest et tous les espoirs sont permis. Malheureusement Russell Westbrook se blesse au genou, Reggie Jackson le remplace brillamment en se révélant être l’une des très bonne surprise des playoffs. Après un premier tour remporté 4 à 2 contre Houston, le Thunder affronte les Memphis Grizzlies, le match 1 est gagné à la maison sur un shoot décisif de Kevin Durant sur qui repose désormais uniquement le destin de son équipe, il se comporte en leader avec près de 40 points par match durant cette campagne mais il ne peut rien faire ensuite face au collectif et à la défense de Memphis qui gagne les 4 matchs suivants. Le Thunder est éliminé avec des regrets, sans Westbrook la marche était trop haute, le fantôme de James Harden rôde encore à Oklahoma City, Reggie Jackson est une satisfaction mais Kevin Martin et surtout Serge Ibaka n’ont pas assumer leur statut durant cette série contre les Grizzlies.

En revanche cette saison tout va bien pour le Thunder, l’équipe est deuxième avec un bilan de 20-4 derrière de suprenants Trail Blazers. Le deuil de James Harden est enfin fait et l’équipe repart de l’avant avec un groupe encore plus jeune autour de ses deux meilleurs joueurs. Le Cinq majeur reste le même Westbrook-Sefolosha-Durant-Ibaka-Perkins mais le banc a bien changé, l’équipe n’a plus un sixième homme attitré mais deux ! Reggie Jackson qui continue sur la lancée de ses derniers playoffs et Jeremy Lamb qui après une année passée entre la D-League et le banc a enfin du temps de jeu et prouve son talent aux yeux de tous. L’équipe est très intelligemment construite, Kevin Martin n’a pas été retenu cet été, le club l’a laissé partir s’éclater à Minnesota mais ce n’est pas grave, Jeremy Lamb est dans le même profil pour moins cher et en plus jeune. Tous les postes sont doublés, voir triplés, et surtout l’effectif est très jeune mais entouré de deux vétérans hyper précieux : Derek Fisher et Nick Collison, jugez plutôt :

Poste Titulaire Back-ups
Meneur Russell Westbrook (25ans) Reggie Jackson (23ans) Derek Fisher (39ans)
Arrière Thabo Sefolosha (29ans) Jeremy Lamb (21ans)
Ailier Kevin Durant (25ans) Andre Roberson (22ans) Ryan Gomes (31ans)
Ailier Fort Serge Ibaka (24ans) Nick Collison (33ans) Perry Jones (22ans)
Pivot Kendrick Perkins (29ans) Steven Adams (20ans) Hasheem Thabeet (26ans)

Oklahoma City peut même se permettre le luxe de mettre un cinq sur le terrain de 22ans de moyenne d’âge compétitif et hyper talentueux : Jackson-Lamb-Roberson-Jones-Adams. Ce dernier, pivot Néo-Zélandais sorti de l’université de Pittsburgh, est le fruit du trade avec Houston, rappelez-vous, les Rockets en plus d’envoyer Kevin Martin et Jeremy Lamb ont envoyé le choix de draft des Raptors, et à la draft 2013 le Thunder a pu choisir en 12ème position Stevens Adams, lui qui est considéré par les GM comme la troisième meilleure affaire de la dernière draft. Il fait pour le moment une compagne rookie solide avec 4 points et 4,7 rebonds par matchs en 15 minutes et s’affiche comme le successeur de Kendrick Perkins dans un avenir beaucoup plus proche que prévu. Il ne faut pas non plus oublier que dans l’échange la franchise a également reçu le premier tour de draft de Dallas 2014 qui est protégé Top 20 (donc, si ce choix se retrouve dans les 20 premiers il retourne à Dallas) mais vu le début de saison des Mavericks il pourrait très bien rester dans l’Oklahoma et donc Sam Presti reconnu pour ses excellents choix de draft posséderait 2 picks entre la 20eme et le 30eme place cette saison !

Pour en revenir au terrain il suffit de jeter un œil aux statistiques et comparer cette saison à la saison 2011-2012 pour voir que l’équipe est équilibrée comme jamais auparavant.

Points 2011-2012 2012-2013
Durant+Westbrook 51,6 49,6
Reste de l’équipe 51,5 56
2011-2012 Points 2012-2013 Points
Kevin Durant 28 Kevin Durant 28,6
Russell Westbrook 23,6 Russell Westbrook 21
James Harden 16,8 Serge Ibaka 14,6
Serge Ibaka 9,1 Reggie Jackson 12
Daequan Cook 5,5 Jeremy Lamb 9,8
Kendrick Perkins 5,1 Thabo Sefolosha 6,2
Derek Fisher 4,9 Nick Collison 4,1
Thabo Sefolosha 4,8 Stevens Adams 3,9
Nick Collison 4,5 Perry Jones 3,8
Eric Maynor 4,2 Kendrick Perkins 3,2
Reggie Jackson 3,1 Derek Fisher 3
Nazr Mohammed 2,7 Andre Roberson 1,6
Cole Aldrich 2,2 Hasheem Thabeet 1,5

On voit à travers ces tableaux que la marque est mieux réparti, quand 4 joueurs dépassaient les 6 points de moyenne en 2011-2012, 6 le font aujourd’hui, James Harden est parfaitement supléer numériquement par le duo Jackson-Lamb, et surtout Serge Ibaka s’affirme, lui qui était bridé par son ancien coéquipier marque maintenant 14,6 points par match en prenant 12 shoots contre seulement 7 il y a deux ans pour 9.1 points par match.