C’est désormais une habitude, nous analysons chaque classe de draft en trois temps, après deux mois de compétition, à la fin de la saison et enfin un an et demi après, pour suivre les rookies et voir la façon dont ils se situent par rapport aux attentes placées en eux. Après la cuvée 2013 il y a quelques jours, attaquons nous à celle de 2012.
Cette classe de draft était annoncée comme exceptionnelle. Elle était même comparée aux légendaires cuvées 1984 (Jordan, Olajuwon, Barkley, Stockton), 1996 (Iverson, Ray Allen, Kobe Bryant, Nash, Jermaine O’Neal) et 2003 (LeBron James, Carmelo Anthony, Wade, Bosh). Un an plus tard, on peut affirmer quelle rentrera bien dans le top 5 des meilleures de l’histoire. Si on ne retrouvera probablement pas autant d’Hall of famer que dans les trois précédemment nommées, le nombre de futurs joueurs sélectionnés au all star game et draftés en 2012 pourrait être impressionnant.
On recense déjà des candidats naturels comme Anthony Davis, Damian Lillard, Harrison Barnes, Bradley Beal, Jared Sullinger et Andre Drummond. Mais d »autres joueurs ne devraient pas en être loin à terme, comme Dion Waiters, Jeremy Lamb, Michael Kidd-Gilchrist, John Henson et Andrew Nicholson.
Nous dresserons tout d’abord un tableau récapitulatif de tous les joueurs draftés au premier tour, ainsi que les joueurs les plus intéressants sélectionnés au deuxième tour. Dans ce tableau apparaîtra les statistiques principales de la saison en cours, accompagnées d’un bref commentaire. Ensuite arrivera l’analyse des gagnants, des perdants, des joueurs pour lesquels il faut encore patienter avant de se prononcer et des joueurs fidèles aux attentes placées en eux.
Pick
Player
Equipe Actuelle
Minutes
Points
Rebonds
Passes
Commentaire
1
Anthony Davis
New Orleans Pelicans
34,2
19,3
10,2
1,4
Hall of Famer
2
Michael Kidd-Gilchrist
Charlotte Bobcats
26,7
9,1
5,3
0,7
Serait un parfait lieutenant dans une équipe visant le titre mais pas à Charlotte
3
Bradley Beal
Washington Wizards
38,1
19,6
4,3
3
Futur all star, son association avec John Wall promet énormément
4
Dion Waiters
Cleveland Cavaliers
29
15,1
3,3
2,5
Va devenir l’un des meilleur, si ce n’est le meilleur 6ème homme en NBA
5
Thomas Robinson
Portland Trail Blazers
11,1
5,2
3,6
0,4
Drafté par Sacramento, passé par Houston, pour le moment une vraie déception
6
Damian Lillard
Portland Trail Blazers
36,2
21,3
3,7
5,8
Justifie complètement sn titre de rookie de l’année. Futur très grand
7
Harrison Barnes
Golden State Warriors
32,1
12,2
4
1,7
Peut devenir un joueur majeur en NBA mais pas aux Warriors
8
Terrence Ross
Toronto Raptors
21,8
8,4
2,8
0,7
Barré par Rudy Gay, il a l’air de s’épanouir depuis le trade de ce dernier
9
Andre Drummond
Detroit Pistons
33
13,2
12,5
0,3
Enorme potentiel et excellente mentalité. Sera dans le top 3 des pivots
10
Austin Rivers
New Orleans Pelicans
12
4,1
1,1
1
Toujours pas prêt pour la NBA, complètement barré à la Nouvelle-Orleans
11
Meyers Leonard
Portland Trail Blazers
8,3
2,3
2,9
0,3
Un projet à long terme avec du potentiel mais encore très jeune
12
Jeremy Lamb
Oklahoma City Thunder
20,8
9,5
2,4
1,3
Avec du temps de jeu il montre son énorme talent
13
Kendall Marshall
Los Angeles Lakers
5
1,5
0,5
0
Enorme déception à Phoenix, tente de se relancer chez les Lakers
14
John Henson
Milwaukee Bucks
28,9
12,6
8
1,8
Joueur très sous-côté mais très talentueux.
15
Moe Harkless
Orlando Magic
21,6
6,5
3,1
0,7
Déjà intéressant mais là aussi un projet à long terme
16
Royce White
/
Ne pourra jamais jouer en NBA
17
Tyler Zeller
Cleveland Cavaliers
8,9
3,1
2,4
0,3
Solide, tel qu’on l’attendait. Va rejouer d’avantage sans Bynum devant lui.
18
Terrence Jones
Houston Rockets
25,5
10,3
6,5
1,2
Explose cette année
19
Andrew Nicholson
Orlando Magic
20,4
9
5
0,3
Gros potentiel, dôté d’excellentes mains et d’un bon shoot
20
Evan Fournier
Denver Nuggets
11,9
3,9
1,3
0,7
A besoin de temps de jeu pour montrer l’étendue de son talent
21
Jared Sullinger
Boston Celtics
26,9
13,9
6,9
1,7
Si son dos le laisse tranquille c’est un futur all star
22
Fab Melo
/
Disparu de la circulation
23
John Jenkins
Atlanta Hawks
12,2
3,1
1,7
0,8
Bon shooteur mais ne joue jamais
24
Jared Cunningham
Atlanta Hawks
2,7
0
0,3
0,3
Bon potentiel offensif mais ne joue jamais non plus
25
Tony Wroten
Philadelphia Sixers
26,1
13,8
3,7
3,6
Peu utilisé à Memphis il explose à Philadelphia cette saison
26
Miles Plumlee
Phoenix Suns
27,9
9,7
9,1
0,5
Ne jouait jamais à Indiana, cartonne à Phoenix
27
Arnett Moultrie
Philadelphia Sixers
Blessé depuis le début de la saison
28
Perry Jones
Oklahoma City Thunder
9,3
3,4
1,7
0,3
Joueur majeur en NCAA il a du mal à s’imposer en NBA
29
Marquis Teague
Chicago Bulls
12,7
2,4
1
1,5
Est arrivé trop tôt en NBA,il n’est toujours pas prêt
30
Festus Ezeli
Golden State Warriors
Aucune surprise, joueur solide, bon back-up. Blessé depuis le debut de saison
31
Jeffery Taylor
Charlotte Bobcats
24,2
8
2,3
0,8
S’est blessé jusqu’à la fin de la saison mais joueur très intéressant
33
Bernard James
Dallas Mavericks
7,1
1,8
2,3
0,1
Tel qu’on l’attendait, a sa place en NBA en tant que 5ème intérieur
34
Jae Crowder
Dallas Mavericks
17,8
5,8
2,7
0,9
Bon joker en sortie de banc, bon choix de Dallas
35
Draymond Green
Golden State Warriors
19,7
5
4,2
1,5
Le meilleur joueur de ce second tour pour le moment
36
Orlando Johnson
Indiana Pacers
12,2
3,2
1,8
0,6
Efficace dans un rôle de défenseur-shooteur
37
Quincy Acy
Sacramento Kings
12,1
3,6
2,7
0,4
Drafté par Toronto, joueur de devoir nécessaire en NBA
38
Quincy Miller
Denver Nuggets
5,3
3,7
1,2
0
Ne joue quasiment pas malgré son grand talent
39
Khris Middleton
Milwaukee Bucks
29,2
12,1
4,3
1,7
Ne jouait pas à Detroit, mais intéressant à Milwaukee
40
Will Barton
Portland Trail Blazers
5,1
1,5
0,9
1
Gros talent offensif mais complètement barré à Portland
41
Tyshawn Taylor
Brooklyn Nets
13,3
4,5
0,8
1,8
Peut devenir un 3ème meneur correct
42
Doron Lamb
Orlando Magic
7,7
1,3
0,3
0,6
Shooteur qui ne joue que très peu
43
Mike Scott
Atlanta Hawks
13,4
6,8
2,9
0,7
Se révèle cette année, bon rebondeur avec un shoot très correct pour son poste
46
Darius Miller
New Orleans Pelicans
10,3
2,2
1,3
0,7
Blessé en début de saison, fidèle aux attentes la saison passée
49
Kyle O’Quinn
Orlando Magic
10,1
3,1
3,2
0,6
Role-player, a un avenir en NBA en tant que 5ème intérieur
52
Ognjen Kuzmic
Golden State Warriors
4,1
0,5
0,5
0
Est arrivé cette saison mais ne joue jamais
54
Tornike Shengelia
Brooklyn Nets
9
1,6
1,1
0,7
A voulu venir trop vite, intéressant les rares fois où il joue
58
Robbie Hummel
Minnesota Timberwolves
11,7
3,3
2,9
0,4
Après un an en Espagne, il apparait comme un très bon shooteur et rebondeur
60
Robert Sacre
Los Angeles Lakers
12,8
3,9
2,8
0,8
Coéquipier exemplaire mais limité
Les gagnants
NEW ORLEANS PELICANS – ANTHONY DAVIS
Après une saison rookie intéressante mais pas transcendante, le longiligne intérieur signe une campagne sophomore déjà exceptionnelle. En augmentant drastiquement ses statistiques (+6 points, +2 rebonds , +1,5 contre) Davis rentre directement dans le top 5 des meilleurs ailiers forts de la ligue à l’heure actuelle. Il est le cinquième joueur au classement de l’évaluation avec une moyenne de 25,9 par match et est tout proche de rejoindre Kevin Love, LaMarcus Aldridge, DeMarcus Cousins et Blake Griffin dans le club des intérieurs à 20 points et 10 rebonds. Il a aussi réussi à prendre du muscle ce qui était nécessaire pour lui, sans perdre ses qualités athlétiques qui font qu’il score 21% de ses points en contre-attaque par exemple. Le potentiel du Pelican semble sans limite tant sa marge de progression est encore immense des deux cotés du terrain, et il finira très certainement au Hall of Fame à la fin de sa carrière.
PORTLAND TRAIL BLAZERS – DAMIAN LILLARD
Le Rookie de l’année 2013 a encore élevé son niveau de jeu cette saison. Attendu comme un bon meneur après ses 4ans passés à Weber State, il est tout simplement en train de devenir l’un des meilleur de toute la ligue ! Au sein de Blazers qui cartonnent en ce début de saison, Lillard continuent de scorer à foison, il est d’ailleurs le 13ème meilleur marqueur de la ligue, et le meilleur sophomore dans ce domaine, le tout avec un très joli 43,6% derrière l’arc. Il progresse aussi dans la gestion du jeu, il perd une balle par match en moins que durant la saison précédente mais surtout, son équipe marque 112,5 points en 100 possession lorsqu’il est sur le parquet contre 105 en 2012-2013. Le meneur de Portland s’affirme également comme le joueur le plus clutch de la ligue, cette saison, lorsque l’écart est inférieur ou égal à 5 points, il a joué 49 minutes et a marqué 55 points avec un exceptionnel 50% aux shoots. Comme Davis, il est déjà un candidat légitime au all-star game 2014, et devrait lui aussi multiplier les apparitions au match des étoiles tout au long de sa carrière.
WASHINGTON WIZARDS – BRADLEY BEAL
En sélectionnant le joueur de l’université de Florida, les Wizards voulaient créer l’un des meilleur duo d’arrières de la ligue en l’associant à John Wall. Le choix est d’ores et déjà payant, avec 38,5 points par match le duo est le deuxième backcourt le plus productif derrière les Splash Brothers de Golden State, Stephen Curry-Klay Thompson (41,4 points par match). Lorsque les deux meilleurs joueurs de l’équipe de la capitale sont associés en même temps sur le parquet, le différentiel en leur faveur est de 4,4 points. Si Beal a été freiné par quelques blessures, il affiche tout de même un très joli 45,9% à 3 points cette saison, surtout il n’a pas le bras qui tremble dans le money time, lorsque l’écart est inférieur à 5 points à 3 min de la fin du match, il tourne à 40% derrière l’arc en carrière. Il doit encore faire évoluer son jeu pour peser sur un match autrement que par le scoring, mais il sera bientôt All-Star.
DETROIT PISTONS – ANDRE DRUMMOND
Au mois de Juin 2012, les mocks draft à propos d’Andre Drummond étaient rarement aussi variées, le situant entre le 2ème et le 11ème choix. Finalement, il sera encore disponible, au plus grand bonheur des Pistons, lorsque Detroit devait choisir un joueur avec le 9ème pick. Considéré comme immature et limité techniquement mais avec un énorme potentiel, il fait taire pour le moment toutes les critiques. Son état d’esprit est irréprochable, il a réalisé 23 doubles-doubles en 33 match cette saison et il est le 4ème meilleur rebondeur du championnat. Sa marge de progression est encore immense, notamment en défense où il prend 3,3 fautes par match et contre seulement 1.6 tirs à chaque rencontre. De l’autre côté du parquet, son pourcentage aux lancers franc est immonde : 36%, et 190 de ses 192 shoots marqués cette saison ont été tirés en étant à moins de 3 mètres du panier. Il rentrera prochainement dans le top 5 de la ligue à son poste, puis dans le top 3 à plus long terme.
GOLDEN STATE WARRIORS – HARRISON BARNES
Les Warriors avaient besoin d’un ailier, ils ont eu la chance de voir Harrison Barnes glissé jusqu’à eux en 7ème position. Entouré de Stephen Curry, Klay Thompson et David Lee, il peut tranquillement s’acclimaté à la NBA sans avoir de pression sur les épaules. Très intéressant en playoffs contre Denver puis contre San Antonio, l’ancien Tar Heel de North Carolina se retrouve sur le banc cette saison à cause de l’arrivée d’Andre Iguodala. Cependant il a le talent et le potentiel nécessaire pour devenir un franchise player, mais ce ne sera pas chez les Warriors où il est barré. Ses statistiques parlent pour lui, dans les 15 matchs où il fut titulaire cette année, il marque en moyenne 14,3 points et prend 4,7 rebonds. En attendant Mark Jackson se réjouit de l’avoir dans ses rangs.
BOSTON CELTICS – JARED SULLINGER
Gêné par des problèmes de dos à Ohio State, il n’a été sélectionné qu’en 21ème position en 2012, alors qu’il était annoncé dans le top 3 en 2011. Il a commencé sa saison rookie sur de bonnes bases en tournant à 6 points et 6 rebonds en 19 minutes derrière Kevin Garnett. Mais après 45 matchs il doit se faire opérer du dos pour essayer de se débarasser de ce mal chronique. Cette année, il semble en parfaite santé et s’affirme comme un titulaire en puissance. Lors des 20 matchs qu’il a commencé, il marque en moyenne 14,3 points et prend 7,9 rebonds, le tout en jouant au poste de pivot, qui n’est pas le sien puisqu’il est un poste 4 de formation. Il est une des pièces majeures de Boston et devrait être All-Star à l’avenir s’il reste en bonne santé.
CLEVELAND CAVALIERS – DION WAITERS
Cleveland n’était pas loin de se retrouver avec les perdants de cette draft, mais les récentes performances de l’arrière en tant que 6ème homme montrent qu’il peut devenir dans un futur proche le meilleur remplaçant de la ligue, dans une équipe performante. Lui qui remplissait déjà ce rôle à Syracuse doit encore progresser dans sa sélection aux shoots, seulement 41% de tirs réussis cette saison, et aux lancers francs (69,7%). Il est d’ailleurs plutôt drôle de voir qu’un trade Waiters-Barnes serait gagnant-gagnant aujourd’hui, sachant que les prévisions pré-draft envoyaient Barnes dans l’Ohio et Waiters en Californie.
OKLAHOMA CITY THUNDER – JEREMY LAMB
Le Thunder a eu le nez creux, encore une fois concernant un jeune joueur, en le récupérant dans le trade de James Harden. Lamb, dont les performances cette saison sont de plus en plus bonnes, commence à tordre le cou aux personnes qui annonçait qu’Oklahoma City était le grand perdant de l’échange. S’il est resté une année en D-League, il a enfin du temps de jeu, et en aura d’autant plus sachant que Russell Westbrook est blessé. Il a tout dans cette franchise pour progresser, se rapprocher petit à petit du niveau all-star.
MILWAUKEE BUCKS – JOHN HENSON
Après s’être montré très rentable pour sa saison rookie, 6 points et 4,7 rebonds en 13 minutes, Henson s’affirme comme le meilleur joueur de Milwaukee cette saison, avec Giannis Antetokounmpo. Sous utilisé en début d’année, il a débuté les 14 derniers matchs et cartonne avec 14,5 points et 9,9 rebonds. Malgré ses bonnes mains, son shoot à mi-distance n’est pas fiable et donc sa future association avec Larry Sanders pose question. Si son niveau défensif est déjà très bon, il se rapprochera du all-star game s’il progresse offensivement.
ORLANDO MAGIC – ANDREW NICHOLSON
L’intérieur canadien est l’opposé de John Henson, il est très doué offensivement tant à mi-distance que près du cercle grâce à un excellent touché, mais il est encore très perfectible défensivement. Son coach Jacque Vaughn préfère le couver en lui donnant un temps de jeu limité, 16 minutes l’an passé, 20 cette année, cependant il sait se montrer très rentable avec 7,9 points de moyenne pour sa saison rookie puis 9 pour sa saison sophomore. Dès qu’il joue plus de 20 minutes il marque 12,3 points en moyenne et prend 7,9 rebonds.
HOUSTON ROCKETS – TERRENCE JONES
Après une première saison compliquée où il alternait entre le garbage time et la D-League, il est le grand bénéficiaire de la saga Omer Asik. Il explose complètement depuis début Novembre, et il est la principale raison pour laquelle Houston ne se sent finalement pas si pressé pour trouver un ailier fort de gros calibre. Athlétique et pouvant s’écarter du cercle il pourrait finalement être le complément idéal de Dwight Howard s’il devient un peu plus adroit de loin.
AUTRES GAGNANTS
Orlando Magic – Moe Harkless
Philadelphia Sixers – Tony Wroten
Phoenix Suns – Miles Plumlee
Golden State Warriors – Draymond Green
Oklahoma City Thunder – Perry Jones
Charlotte Bobcats – Jeffery Taylor
Dallas Mavericks – Jae Crowder
Milwaukee Bucks – Khris Middleton
Atlanta Hawks – Mike Scott
LES PERDANTS
CHARLOTTE BOBCATS – MICHAEL KIDD-GILCHRIST
Sans remettre en cause le talent de l’ancien coéquipier d’Anthony Davis à Kentucky, force est de constater que le choix fait par Charlotte n’est pas le bon. Kidd-Gilchrist est un joueur excellent défensivement mais il n’a pas l’étoffe d’un franchise player, et il est encore frustre offensivement. Son shoot n’est pas fiable, et la plupart de ses points son marqués en pénétration ou en contre-attaque. Cependant, Charlotte avait surtout besoin de punch offensif, et lorsqu’on voit que Bradley Beal ou Harrison Barnes étaient encore disponibles on se dit que Charlotte aurait du choisir un de ces deux joueurs par exemple. Pour sa part Kidd-Gilchrist qui est annoncé comme disponible en cas d’offre de trade intéressante, peut devenir un excellent lieutenant dans une équipe de playoffs. Si en plus il améliore son shoot il pourrait se rapprocher d’une sélection au all-star game.
SACRAMENTO KINGS – HOUSTON ROCKETS – THOMAS ROBINSON
Drafté par les Kings, Thomas Robinson, annoncé comme une futur star de la ligue, n’a jamais réussi à s’imposer alors qu’il avait les caractéristiques pour devenir le complément idéal de DeMarcus Cousins dans la raquette californienne. Les Kings, déçus, l’envoient à Houston en Février pour récupérer Patrick Patterson. Dans le Texas, Robinson, malgré des débuts encourageant n’arrive pas non plus à devenir un titulaire en puissance. En Juin, afin de libérer de l’espace salariale pour Dwight Howard, les Rockets l’envoient à Portland. Là-bas il devient le back-up de LaMarcus Aldridge et assure une production régulière dans l’excellent début de saison de la franchise, cependant son manque d’intensité est souvent pointé du doigt. Pour en revenir au choix de Sacramento, rappelons que Harrison Barnes était encore disponible et que les Kings ont toujours eu des problèmes au poste d’ailier.
NEW ORLEANS PELICANS – AUSTIN RIVERS
Le fils de Doc avait déclaré en 2012 « Je veux détruire LeBron sur un terrain ». Il en est encore très loin. Après une seule année passée à Duke, il décida de se présenter à la draft. Il confirme encore les doutes à son sujet qui disaient que Rivers n’est pas prêt pour la NBA. Un an et demi après son arrivée dans la ligue, il n’a toujours pas trouvé son poste de prédilection. Le recrutement des Pelicans a, en plus, bouché l’horizon pour lui. Le poste 2 est blindé avec Eric Gordon et Tyreke Evans, tandis que le All-Star Jrue Holiday est arrivé en provenance de Philadelphia pour prendre la mène et le coach Monty Williams a fait de Brian Roberts sa doublure officielle.
PHOENIX SUNS – KENDALL MARSHALL
Annoncé comme le meilleur meneur passeur depuis 2ans, Marshall n’a jamais réussi à s’imposer à Phoenix. Il devait être le successeur de Steve Nash, mais Phoenix déçu par son rendement a finalement cherché à l’échanger toute la saison passée. Cet été, avec l’arrivée de Jeff Hornacek on aurait pu espérer un second départ pour lui, mais le nouveau coach, lui reprochant son manque de qualité physique, et son incapacité à rentrer dans le style de jeu up-tempo des Suns confirme que le meneur est sur le départ. En Octobre il est échangé à Washington puis est tout de suite coupé par les Wizards. Il a signé il y a deux semaines chez les Lakers où il a tout pour enfin s’affirmer comme un vrai joueur NBA.
HOUSTON ROCKETS – ROYCE WHITE
Houston l’a sélectionné malgré son anxiété chronique l’empêchant de prendre l’avion. Ce problème est incompatible avec la vie d’un joueur NBA passant son temps en avion pour se rendre d’une ville à une autre. Malgré son talent indéniable, il n’a jamais pu jouer un match professionnel et ne le pourra sûrement pas aux Etats-Unis.
BOSTON CELTICS – FAB MELO
L’ancien pivot de Syracuse était annoncé comme un pivot défensif. Il n’a jamais convaincu Doc Rivers, qui l’a envoyé en D-League toute la saison. Les Celtics ont préféré lâcher l’affaire cet été en l’envoyant à Memphis, là-bas il fut coupé dans la foulée. Dallas l’a ensuite invité pour son training camp mais il n’a pas été conservé.
CHICAGO BULLS – MARQUIS TEAGUE
Il est arrivé beaucoup trop tôt en NBA, et n’est toujours pas prêt pour jouer à ce niveau. Après une seule année, moyenne, en NCAA il a décidé de faire le grand saut pour rejoindre son frère dans la grande ligue. Cependant Tom Thibodeau ne lui fait absolument pas confiance et il a récemment été envoyé en D-League, où il n’est pas plus performant.
CEUX POUR QUI IL FAUT ENCORE ATTENDRE
TORONTO RAPTORS – TERRENCE ROSS
Après un début de saison rookie intéressant, il a vite vu son influence sur le jeu des Raptors diminuer après le trade de Rudy Gay. Cette saison il a connu le même jusqu’ … au trade de Rudy Gay encore une fois. De 6,4 points par match en Novembre, il passe à 11,6 en Décembre après le départ de l’ailier pour Sacramento. Scoreur dans l’âme, il est aussi à l’aise en pénétration où ses qualités athlétiques font la différence, qu’à 3 points où il affiche un excellent 43,6% derrière l’arc depuis un mois. Maintenant qu’il a une place de titulaire et des reponsabilités nous pourrons vraiment le juger. Attention tout de même, Toronto a pris un risque en le sélectionnant aussi haut, sachant que Jeremy Lamb était encore disponible.
PORTLAND TRAIL BLAZERS – MEYERS LEONARD
Le pivot sélectionné en 11ème position est un projet à long terme. Ses statistiques étaient intéressantes la saison dernière avec 5,5 points et 3,7 rebonds en 13 minutes. Cette saison avec l’arrivée de Robin Lopez, il joue beaucoup moins, Joel Freeland lui est même passé dans la hiérarchie des pivots. Cependant nous ne pourrons juger son réel niveau que dans 1 ou 2 ans, Portland se montrant très patient avec lui, connaissant son potentiel.
DENVER NUGGETS – EVAN FOURNIER
Notre frenchy, malgré son énorme talent offensif, a encore du mal à devenir un joueur essentiel du roster très fourni des Nuggets. Il avait la confiance de George Karl et Masai Ujiri, et à réussi une superbe fin de saison et un excellent début de playoffs. Cependant l’arrivée de Brian Shaw a tout remis en cause. Le nouveau coach apprécie l’éthique de travail et l’intelligence de jeu de Fournier mais ne lui accorde que peu de temps de jeu, seulement 11 minutes par match. S’il a clairement le niveau pour s’imposer outre-manche, son salut passera peut-être par un transfert.
Après le Melo-drama en 2011, le Dwightmare en 2012, on a droit au « Omer-mare » cette année. Omer Asik, puisque c’est de lui qu’il s’agit demande son trade à son GM Daryl Morey depuis cet été.
A l’été 2012, après deux saisons à Chicago en tant que doublure de Joakim Noah, le pivot turc 36eme choix de la draft 2008 qui vaut 2,9 points et 4,4 rebonds en 13 minutes se voit offrir par Houston un contrat de 25 millions de dollars sur 3ans et le poste de titulaire. Réputé comme back-up solide ce contrat était tout de même inespéré pour lui et s’empresse de le signer. Asik étant free-agent restrictif, Chicago avait tout de même la possibilité de s’aligner pour garder son joueur mais le club a préféré tourner le dos à cette possibilité jugeant le contrat démesuré. De plus celui-ci était « empoisonné », dans le salary cap il compte 8.3 millions en 2012-2013, 2013-2014 et 2014-2015, cependant Asik touche en réalité 5 millions par an les deux premières saisons et 15 millions la troisième année.
La saison dernière, bien décidé à prouver qu’il mérite son contrat, Omer Asik affiche un très bon niveau au sein de la surprenante équipe des Rockets, entouré de James Harden, Chandler Parsons et Jeremy Lin, la joyeuse bande atteint les playoffs alors qu’ils étaient annoncés dans les bas fonds du classement et se font éliminés au premier tour de la postseason avec les honneurs 4-2 contre le Thunder. Durant cette campagne Asik joue les 82 matchs de la saison régulière et affiche 10,1 points et 11,4 rebonds de moyenne, le tout en 30 minutes de moyenne par match. Tout va bien pour lui.
Mais voilà, au début de l’été Houston saute sur l’opportunité de signer Dwight Howard ! Le coaching staff et le front office sont persuadés que les deux pivots peuvent cohabiter et envisage de les associer ensemble sur le parquet pour une former une raquette hyper solide défensivement cependant Asik ne l’entend pas de cette oreille et commence à bouder. En présaison et en début de saison les deux pivots sont bien associés mais l’équipe tourne mieux lorsque l’un des deux est sur le banc avec un poste 4 fuyant à côté qui se révèle être le sophomore Terrence Jones.
Asik, excédé d’être de nouveau cantonné à un rôle de doublure réitère sa demande de trade que le GM accepte. Ainsi les Rockets se mettent à la recherche d’un ailier fort capable de jouer aux côté de Dwight Howard et de s’écarter du cercle tout en étant plus expérimenté que T-Jones.
Daryl Morey et le front office des Rockets se sont fixés une fenêtre de trade : du 15 au 19 décembre. Le 15 décembre est la date à partir de laquelle les free agents signés l’été dernier peuvent être échangés et le 19 Décembre correspond à la date butoir pour récupérer un joueur dans un trade puis pour le ré échanger au cours de la saison, passé cette date aucun joueur récupéré ne pourra être de nouveau envoyé ailleurs. Une façon d’assurer ses arrières pour les Rockets ? Ou un plan à plusieurs trades ?
Plusieurs rumeurs sont apparues ces derniers jours, étudions les et voyons quelles seraient les autres possibilités.
HOUSTON-PHILADEPHIA
Houston : Thaddeus Young
Avec ce simple swap qui serait déjà dans les tuyaux depuis plusieurs jours, les Rockets récupèrent un joueur solide, athlétique et qui s’écarte du cercle. Cerise sur le gâteau, Thad Young est rapide et doué en transition ce qui lui permettra de jouer sans problème le jeu up-tempo de Houston. Enfin Young est un joueur efficace et qui ne fait pas de vague, il n’a que 27ans et ses 6 saisons passées au Sixers accompagnées de ses 4 campagnes de playoffs seront un plus évident pour les jeunes Rockets, il sera un fidèle lieutenant du duo Harden-Howard en étant la 3ème ou 4ème option offensive aux côtés du all-around player Chandler Parsons.
Philadelphia : Omer Asik
Le nouveau GM des Sixers n’est autre que Sam Hinkie, l’ancien assistant de Morey aux Rockets, la connexion est donc évidente, d’autant que Hinkie a participé à la venue d’Asik à Houston. Le plan de tanking reconstruction de Philly avancerait, Asik n’est pas un scoreur contrairement à Young, mais un solide défenseur. Ainsi les Sixers marqueront encore moins de points cette saison ce qui ne les aidera pas à gagner des matchs et augmentera donc leurs chances à la lottery. Le projet avec Asik serait d’avoir un pivot titulaire l’année prochaine et permettant à Nerlens Noel de revenir tranquillement à la compétition tout en ayant un mentor à ses côtés, mais aussi de les associer ensemble, Noel pouvant jouer poste 4.
HOUSTON-BOSTON
Houston : Brandon Bass, Courtney Lee
Là aussi un trade autour duquel les rumeurs sont grandissantes ces derniers jours, Bass a déjà joué aux côtés de Howard à Orlando de 2009 à 2011 avec à la clé une finale de conférence en 2010. Les deux sont complémentaires, Howard pour jouer près du cercle et Bass pour jouer à 4-5 mètres du panier tout en ayant aussi un jeu au poste plus développé que Thaddeus Young cependant il reste un moins bon athlète. Dans ce trade, Houston récupèrerait une vieille connaissance, Courtney Lee qui comblerait le manque de back-up à James Harden à l’arrière tout en apportant des points de façon régulière en sortie de banc.
Boston : Omer Asik
Le seul vrai pivot de Boston cette année s’appelle Vitor Faverani, qui réalise certes une saison rookie honorable mais qui n’est pas assez solide pour être un titulaire en NBA. Avec cet échange Brad Stevens possèderait une vraie tour de contrôle en défense et pourrait remettre le très prometteur Jared Sullinger à son vrai poste c’est-à-dire ailier fort tout en lui faisant de la place en se séparant de Brandon Bass pour désengorger un poste 4 très fourni chez les Celtes.
HOUSTON-ATLANTA
Houston : Paul Millsap, John Jenkins
Paul Millsap est probablement l’un des ailiers forts les plus sous-coté en NBA, très bon rebondeur, bon joueur au poste et bon shooteur il serait dans l’idéal le meilleur joueur que Houston pourrait récupérer, mais il faudra y mettre le prix car avec 16,6 points et 8,1 rebonds de moyenne, Atlanta qui l’a signé cet été ne le lâchera pas aussi facilement. Millsap et son style de jeu serait parfait pour accompagner Dwight Howard dans la raquette et faire des Rockets un candidat direct à la finale NBA dès cette saison avec un excellent cinq : Beverley-Harden-Parsons-Millsap-Howard. En supplément Houston reçoit aussi John Jenkins, un back-up pour Harden, bon shooteur qui se fondra dans le moule.
Atlanta : Omer Asik, Terrence Jones, Ronnie Brewer
Avec ce trade les Hawks pourraient ENFIN placer Al Horford à son vrai poste d’ailier-fort. Une raquette Horford-Asik serait peu-être moins forte offensivement que Millsap-Horford mais beaucoup plus complémentaire et efficace, tout en renforçant l’assise défensive de l’équipe. Cette paire serait dans une optique de playoffs beaucoup plus viable face par exemple aux duos Hibbert-West, Drummond-Monroe ou encore Gortat-Nene. Pour accompagner le turc nous retrouvons Terrence Jones, qui peut jouer à la fois au poste 4 mais aussi au poste 3 grâce à ses qualités athlétique et son shoot et qui fait actuellement une très bonne saison sophomore avec 9,6 points et 6,6 rebonds par match. Enfin se joindrait à eux Ronnie Brewer un spécialiste défensif qui ne serait pas de trop à Atlanta sur les postes 2 et 3.
HOUSTON-MILWAUKEE
Houston : Ersan Ilyasova
Avec Ilyasova, Houston récupèrerait un poste 4 qui s’écarte énormément et qui laisserait, à l’image de Rashard Lewis quand Orlando à rallier les finals en 2009, toute la raquette à Dwight Howard. Cela rejoindrait également la politique de jeu que les Rockets veulent mettre en place à savoir shooter encore plus à 3 points comme leur équipe de D-League les Rio Grand Valley Vipers.
Milwaukee : Omer Asik
Avec Omer Asik Milwaukee récupèrerait un pivot sur qui compter car Larry Sanders prolongé cet été au prix fort est actuellement blessé et surtout en plein démêlé judiciaire pour une bagarre en boîte de nuit.
HOUSTON-PHOENIX
Houston : Channing Frye + Miles Plumlee + 1er tour de draft de Washington (protégé top 12)
Là les Rockets sont devant un dilemme, ils veulent récupérer des 1er tours de draft 2014 en échange d’Asik, mais ils ne souhaitent pas l’envoyer dans une équipe de l’ouest. Malheureusement pour eux, Phoenix est à ce jour la seule équipe disposée à échanger des choix de draft (Les Suns ont actuellement 4 choix au premier tour de la draft 2014 !) en échange de très bon joueur. Houston avec ce trade récupèrerait en Channing Frye un poste 4 très porté sur le tir à 3pts, Miles Plumlee qui servira de back-up à Howard, lui qui fait une excellente saison avec 9,6pts et 8,4 rebonds mais qui n’est pas un titulaire en puissance dans une équipe visant les playoffs, et enfin ils pourraient récupérer le choix de draft de Washington que Phoenix a acquis dans l’echange de Marcin Gortat. Ce choix est top-12 protected, ce qui signifie que si ce choix se retrouve dans les 12 premières postions de la draft il retournera à Washington.
Phoenix : Omer Asik
Phoenix récupèrerait un pivot solide qui les aiderait à essayer d’accrocher les playoffs, nouvelle ambition du club après leur excellent début de saison. Asik pourrait aussi servir de mentor pour le jeune Alex Len drafté l’été dernier et promis à un bel avenir en attendant qu’Emeka Okafor revienne en cours d’année, lui qui est en fin de contrat au terme de la saison.
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